Les céréales pérennes

En cette période de canicule, de pénurie d'eau où le réchauffement climatique fait fondre la banquise suédoise obligeant une jeune autiste à migrer vers l'assemblée nationale, il est peut-être temps de parler recherche scientifique pour s'adapter au monde qui change, et assurer un développement durable.

Champ abandonné d'une plante céréalière pérenne
Le modèle actuel, à savoir l'agriculture industrielle, nécessite sur de grands espaces en monoculture, de labourer mécaniquement, semer mécaniquement, fertiliser toujours mécaniquement, irriguer en grande quantité, récolter mécaniquement, et d'autres travaux toujours mécanique. Avez-vous déjà pensé au nombre de passages de tracteurs nécessaires ? Avez-vous une idée de la consommation de carburant des dits tracteurs ? Et avez-vous une idée des rejets de dioxyde de carbone ? Est-ce nécessaire pour répondre à nos besoins ? Vu les subventions à la jachère, il est évident que non !

Pourtant, une autre agriculture de grande échelle est possible : L'utilisation de céréales pérennes. Le principe est simple, ce sont des céréales qui se plantent une année, et se récoltent les années suivantes sans plus jamais les ressemer, la plante survivant après la moisson et restant en place durant l'hiver.

Au final, la céréale pérenne, qui développe un plus grand système racinaire, résiste mieux à la sécheresse et nécessite moins d'irrigation. Pour la même raison elle a besoin de moins de fertilisation, au passage la dite fertilisation n'a lieu que l'année de la mise en place donc une fois tous les 10 ans. Une fois la plantation bien en place, plus besoin de désherbage, au delà de la moindre pollution, et de l'économie réalisée, la biodiversité est favorisée. La plante pérenne permet aussi de lutter contre l'érosion des sol.

Alors pourquoi, me demanderez-vous, de telles plantes ne sont pas plus répandues ? C'est simple : Connaissez-vous beaucoup de semenciers qui accepteraient de voir leur ventes diminuées par 10 ? Connaissez-vous beaucoup d'entreprise agrochimique qui accepteraient de voir leur vente diminuer ? Les lobbies derrière l'agriculture préfèrent laisser se suicider les agriculteurs plutôt que de changer un système si rentable.

Même les universitaires sont soumis à ces lobbies en raison du manque de financement publique de la recherche. Personne n'osera se lancer dans un projet permettant d'envisager la diminution de la consommation, de la pollution et l'amélioration de l’environnement. Devrait-on envisager de lancer un “Céréalthon” pour financer la recherche pour le bien de l'humanité ?